Bientôt la fin du diesel en France ?
Transition écologique, interdictions et zones à faibles émissions
Quel type de carburant recherchez-vous ?La France, comme de nombreux pays, s'est engagée dans une transition énergétique pour réduire les émissions de gaz à effet de serre dans le but d'améliorer la qualité de l'air. Au cœur de cette transition se trouve la réduction progressive de l'utilisation des véhicules diesel, une mesure stricte pour atteindre ces objectifs environnementaux. Dans cet article, nous explorerons cette transition, en mettant en avant la progression des interdictions des véhicules diesel, les facteurs qui influencent ces décisions et le rôle clé des Zones à Faibles Émissions (ZFE).
L'évolution des interdictions de circulation diesel en France
La France a introduit les Zones à Faibles Émissions (ZFE) dans plusieurs de ses villes pour lutter contre la pollution atmosphérique. Ces zones restreignent la circulation en fonction des vignettes Crit'Air, qui classent les véhicules en fonction de leur niveau de pollution.
En 2023, les véhicules diesel immatriculés avant 2001 (Crit'Air 5) ont été interdits dans certaines ZFE
En 2024, les véhicules diesel immatriculés avant 2006 (Crit'Air 4) seront bannis
En 2025, les véhicules diesel immatriculés avant 2011 (Crit'Air 3) se verront également interdire l'accès à ces ZFE
Les municipalités ont introduit leurs propres règles dans le cadre de ce calendrier. Certaines communes se questionnent, par exemple, sur l'extension potentielle de l'interdiction à l'égard des deux-roues, qui ne sont pas toujours concernés par ces restrictions.
Un exemple notable est celui de la Métropole de Lyon, qui a pris une décision décisive en annonçant son intention d'élargir l'interdiction aux véhicules de la catégorie Crit'air 2 d'ici à 2026. Cette mesure signifie que, d'ici là, tous les véhicules diesel de cette catégorie ne pourront plus circuler dans le centre-ville de Lyon. En outre, il est envisagé d'élargir la ZFE au-delà des limites du centre-ville, afin de couvrir les véhicules classés de Crit'air 5 à Crit'air 3. Cette expansion de la ZFE devrait englober un périmètre s'étendant jusqu'à la Métropole 6 et la Métropole 7, ainsi que certaines communes en périphérie de Lyon.
11 métropoles concernées
À l'heure actuelle, onze métropoles à travers la France ont pris l'initiative de mettre en place des Zones à Faibles Émissions de Mobilité. À la différence des ZFE, ces ZFE-m mettent davantage l'accent sur la promotion de modes de mobilité plus respectueux de l'environnement, en plus des restrictions de circulation. Ces métropoles incluent notamment le Grand Paris, Lyon, Aix-Marseille, Toulouse, Nice, Montpellier, Strasbourg, Grenoble, Rouen, Reims et Saint-Étienne. Au sein de ces zones, des mesures sont mises en œuvre pour restreindre la circulation des véhicules les plus polluants, tout en offrant des incitations financières telles que des primes à la conversion majorées pour encourager l'adoption de véhicules plus propres.
Il est à noter que d'ici l'année 2025, l'ensemble des 43 agglomérations comptant plus de 150 000 habitants devront impérativement instaurer leur propre ZFE-m, conformément aux réglementations en vigueur.
Pour circuler au sein de ces zones à faibles émissions de mobilité, la possession d'un certificat qualité de l'air est dorénavant une exigence obligatoire. De plus, lors de périodes de pics de pollution, les véhicules les plus polluants, identifiés par le biais des vignettes Crit'Air, peuvent faire l'objet de restrictions de circulation décidées par le préfet. Ces restrictions peuvent s'appliquer à des horaires spécifiques et, de manière intéressante, les autorités locales ont la possibilité d'établir des règles plus strictes si elles le jugent nécessaire.
En outre, la mise en place d'une ZFE-m s'accompagne d'un avantage financier sous forme d'un supplément à la prime à la conversion. Cet avantage est octroyé lors de l'achat ou de la location d'un véhicule peu polluant, à condition que l'acquéreur mette au rebut un véhicule diesel ou essence plus ancien. Depuis juin 2020, les résidents ou travailleurs des ZFE-m ont droit à une prime supplémentaire si leur collectivité territoriale leur a apporté un soutien financier pour l'acquisition ou la location d'un véhicule respectueux de l'environnement. La valeur de cette prime est égale à l'aide financière versée par la collectivité territoriale, dans la limite de 1 000 €.
carte du déploiement des zones à faibles émissions (ZFE) en France
Sources :
Unep - ZFE : la fin accélérée de circulation des moteurs diesel
Sénat - Décarbonation des transports : l'urgence de choisir
Les Échos - Zones à faibles émissions : une mise en œuvre lente et non coordonnée